veronik

Monsieur,

Pour moi, la soumission est avant tout une extrême excitation cérébrale, la question étant de savoir jusqu’ou on peut aller dans l’abandon de soi, jusqu’ou on peut se laisser emmener. 

Cela pose d’entrée la question des limites, qui n’a à mon avis pas de sens, puisqu’il s’agit de les repousser sans cesse. Là est la difficulté : pour la soumise, accepter ou endurer ce qui était encore inacceptable quelques semaines auparavant ; pour le Dominant, doser son exigence sans créer ni frustration (pour lui ou pour sa soumise), ni blocage.

Bien sûr, il doit y avoir des conventions, même dans les cas les plus extrêmes.

Vous m’avez également interrogée sur mes goûts et mes attentes ; le mieux est que je vous résume mes étapes et expériences, satisfaisant ainsi à une autre de vos demandes.

Il faut sans doute commencer par l’adolescence, époque à laquelle j’ai très tôt ressenti une attirance honteuse pour la pénétration anale ; dés 12 ou 13 ans, peut-être avant, j’éprouvais une forte excitation mêlée de honte à m’introduire divers objets dans les fesses, manches de tournevis ou de marteaux, goulots de bouteilles, … Le jeux solitaire constituait à imaginer un Dominant virtuel m’imposant ces pratiques. 

Cette période a pris fin lorsque j’ai eu ma première expérience homosexuelle, avec un étudiant en Médecine de 25 à 30 ans, alors que j’en avais 19. Rencontre fortuite un soir, retour en taxi chez lui, excitation, crainte, blocage. Impossible de me faire sodomiser malgré mon désir. Finalement, allongée sur le dos, les pieds sur ses épaules et son doigt apprivoisant mon anus, j’ai vécu l’un des plus intenses orgasmes de ma vie. Cette nuit là, je suis rentrée dans mon foyer sans demander mon reste. Je ne l’ai jamais revu et s’en est suivie une période calme d’une dizaine d’année.

L’étape suivant correspond à un changement d’activité professionnelle ; j’avais 30 ans et je voyageais beaucoup. Par petites annonces interposées, les rencontres se succédaient, féminines d’abord, puis masculine. Jamais rien de suivi. Je cherchais des hommes plus mûrs que moi, actifs et dominants, idéalement fesseurs. Les relations homosexuelles suaves, câlines, autant que les baisers ne m’ont jamais attirée.

C’est à cette époque que j’ai découvert les saunas gays, à l’occasion d’une rencontre. Les glory-holes ou les back-rooms sombres où un inconnu vous accapare. A genou devant lui, je sens 2, 3, 4, 5 (ou plus) verges se tendrent. Je n’existe plus, les plaisanteries et les commentaires vont bon train, je suis alors une « bouche à bite » !

Je me souviens en particulier d’un après-midi ou je m’étais rendue dans un sauna. Un type m’avait agenouillée entre ses cuisses pour se faire sucer. Il était grand, gros, poilu, avec une verge épaisse. Je me suis exécutée, tenu par les cheveux, obligée d’accepter toute la longueur de son sexe ; d’épaisses coulures de salive coulaient de ma bouche et j’étais proche de l’asphyxie chaque fois qu’il me relâchait. Une fois satisfait, il m’a retournée sur ses genoux et j’ai du subir la première fessée publique de ma vie. 

Je n’ai jamais eu vraiment d’aventures suivies, et ces pratiques ont continué avec plus ou moins d’intensité suivant les périodes de ma vie.

Est venue ensuite, vers 35 ans, la période travestie. Je recevais toujours à l’hôtel, via petites annonces sur internet. J’avais acquis tout le matériel nécessaire, de la perruque aux talons aiguilles, en passant par le maquillage, les sous-vêtements et les faux-seins. Mon pseudo était Véronik.

Je me souviens d’une soirée avec un type particulièrement déviant. Après m’avoir imposé de lui lécher l’anus, il m’a fait mettre debout face au mur, les mains levées en croix. J’ai subit ainsi la plus violente fessée de ma vie, à la ceinture … mes fesses sont restées cramoisies plusieurs semaines. La sodomie qui s’en est suivie fut décevante, mais il est vrai que j’avais franchi là un nouveau cap.

Il a ensuite voulu m’offrir en partouse à ses amis, dans un foyer pour arabes … l’idée m’excitait, mais il n’y a pas eu de suite. C’est à ce moment que j’ai commencé à me prostituer. En tant que travestie, bien sûr, ce ne sont pas des grosses sommes. Aussi le seul plaisir consiste à satisfaire le client par l’offrande qu’on fait de soi, car les attentes sont rarement compatibles. J’ai étais surprise de constater le nombre d’homme qui se contentent d’une rapide fellation, éjaculent précocement, voire même ont des problèmes d’érection. Je dois là mentionner que dans mes fantasmes, je m’imaginais un Maître virtuel qui m’imposait ses pratiques.

Curieusement, et sans en avoir identifié la raison, cette période a pris fin. J’ai jeté mon matériel, détruit tous les documents et photos de l’époque, pour ne me concentrer que sur quelques aventures féminines.

La dernière étape m’a fait découvrir le virtuel. Je me suis remis au travestissement, vivant soirs et week-end en tant que Véronik. Une ou deux expériences réelles décevantes, mais essentiellement des webcams, des photos, de l’exhibition. Des nuits, voire même des jours, à vivre godé, d’intenses lavements anals.

Voilà, Monsieur, j’espère avoir répondu à vos questions. 

      Vero

      Impudique